Vaincre la procrastination quand on est étudiant

5 avril 2013 | Québec

La procrastination est la tendance à remettre au lendemain les tâches qu’on pourrait faire le jour même. Qui n’a jamais eu envie de passer un peu plus de temps sur Internet, d’essayer un nouveau jeu vidéo ou de s’offrir une soirée entre amis au lieu de faire la vaisselle ou de repasser ses notes? Il n’y a rien de plus normal. La procrastination occasionnelle toucherait, en fait, 95 % de la population et elle est, somme toute, inoffensive.

Cela dit, il y a lieu de s’interroger si la procrastination devient chronique, si vous en êtes victime, si elle vous agace, si elle vous rend malheureux ou si elle vous empêche d’atteindre vos objectifs. 20 % de la population souffrirait de procrastination chronique et les chiffres sont en hausse vertigineuse depuis les trente dernières années, ce qui n’est pas étonnant dans un monde où la télévision, les téléphones intelligents et les réseaux sociaux sont toujours à portée de main. Plusieurs étudiants ont ainsi tendance à attendre à la dernière minute pour faire leurs travaux, leurs lectures ou pour réviser, et finissent par crouler sous le poids des échéances. Cette tendance psychologique à tout reporter à plus tard peut causer du stress, de l’anxiété, une baisse de l’estime de soi, beaucoup de nuits blanches et même, dans certains cas, mener à l’échec.

Nous vous proposons aujourd’hui quelques conseils qui devraient vous permettre de surmonter vos envies de procrastiner. Prenez l'habitude de:

• prioriser les activités et de dresser la liste des tâches que vous désirez accomplir chaque jour, chaque semaine et chaque mois et de les rayer de la liste une fois complétées;
• subdiviser les tâches insurmontables en petites parties et de fixer des échéances pour chaque étape;
• prendre vos décisions sur le champ et de ne pas peser inutilement le pour et le contre pour ne rien décider en bout de compte;
• faire vos tâches dans les moments de la journée où votre énergie est à son pic;
• reconnaître vos réussites et de vous récompenser en réalisant des actions qui vous ravissent lorsque vous venez à bout d’une tâche harassante;
• vous rendre la tâche à faire plus souple et plus agréable puisque rien ne sert de multiplier votre temps de travail par dix si cela n’améliore que légèrement la qualité de ce que vous produisez;
• utiliser les temps morts de la journée de façon profitable et d’identifier les principaux grugeurs de temps afin de ne pas laisser trop de place aux distractions;
• toujours commencer à l’heure prévue et de terminer la tâche entreprise avant d’en commencer une autre;
• inscrire les dates de remises de travaux et les examens sur un calendrier et de l’épingler sur un mur;
• privilégier de courtes périodes d’études et de varier la matière;
• vous installer dans un lieu qui favorise l’efficacité et la concentration.

Les experts soulignent, par ailleurs, que les procrastinateurs chroniques se divisent en trois catégories : les perfectionnistes qui ont des attentes trop élevées, les démotivés pour lesquels la tâche demandée ne présente aucun intérêt et les impulsifs qui ont généralement tendance à privilégier les petits plaisirs au détriment de la tâche à accomplir. En identifiant à quelle catégorie vous appartenez, vous pourrez plus facilement déterminer les solutions et l’approche qui vous convient le mieux pour atteindre vos objectifs et réussir ce que vous entreprenez.

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