26 juin 2014 | Québec
L’été bat son plein et maintenant qu’il fait beau, les enfants ont plus que jamais envie de sortir. Qu’à cela ne tienne car le fait de jouer dehors devrait faire partie du quotidien des enfants de tous les centres de la petite enfance (CPE) et des garderies.Même si l’intérieur est souvent privilégié et que les moments passés dehors sont souvent considérés, sans plus, comme des périodes de récréation, on oublie que le monde du dehors peut lui aussi constituer un lieu d’apprentissage précieux et irremplaçable. Source et amorce de nouvelles explorations ou de créations artistiques, chaque instant passé à l’extérieur peut devenir une occasion pour l’enfant de grandir sur les plans psychomoteur, intellectuel, socio-affectif et langagier. Certaines études affirment même que c’est à l’extérieur que le jeu libre et la motricité globale chez les jeunes enfants sont les plus propices à apparaître. En effet, lorsqu’un enfant joue dehors, il a plus souvent l’opportunité de prendre des décisions et de résoudre des problèmes car le milieu extérieur est plus variable et moins structuré que les espaces intérieurs.
Dans ce contexte, le défi des éducateurs et des éducatrices consiste à organiser et à réaliser des activités enrichissantes qui sauront plaire aux enfants. Pas besoin d’aller bien loin puisqu’une cour attenante à l’installation ou d’autres lieux à proximité (parc, terrain de jeux, plage, plan d’eau, etc.) peuvent parfaitement convenir. Nul besoin d’équipement sophistiqué non plus car un filet rempli de différent ballons (soccer, basketball, de plage, etc.), un parachute, un frisbee et autres accessoires de jeux extérieurs (cerceaux, foulards, etc.) peuvent parfaitement faire l’affaire à condition, bien sûr, de faire preuve de créativité. Le jeu à l’extérieur présente plusieurs avantages pour le développement de l’enfant. Le rôle de l’éducateur ou de l’éducatrice consiste essentiellement à reconnaître le potentiel et la richesse des jeux extérieurs, de donner une place importante à l’activité extérieure dans l’horaire de la journée et de considérer l’environnement extérieur comme le prolongement des aires de jeu intérieures.
Riches d’apprentissage, les activités extérieures sont autant d’occasions de négocier, de pratiquer la coopération, d’attendre son tour, de résoudre des problèmes et de jouer différents rôles au sein d’un groupe. En fait, sauter à la corde, se rouler dans les feuilles, jouer au ballon, courir, collectionner des papillons, des insectes ou des roches sont des activités qui, mine de rien, contribuent largement au développement de l’enfant dans toutes les dimensions de sa personnalité. En l’observant, on peut avoir des indices sur ce qui se passe dans son esprit. Lorsqu’il joue dehors, l’enfant dévoile aussi une part de ses émotions, de ses difficultés et de ses préoccupations. C’est donc une occasion unique pour tout éducateur ou toute éducatrice de mieux connaître les intérêts particuliers et les habiletés de chaque enfant.
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