17 janvier 2013 | Québec
En quelques mots, la tarification peut se définir comme le processus qui permet à l’assureur de fixer la prime applicable à un risque donné en se basant sur certains critères. Dans cette optique, la tâche des tarificateurs consiste à définir et à calculer les risques de perte des titulaires de contrats. Ils déterminent aussi les taux de prime appropriés et émettent les contrats couvrant ces risques.Dans un premier temps, le travail du tarificateur consiste à étudier, à l’aide d’outils en ligne divers, les demandes d’assurances des personnes en fonction des critères établis par la compagnie. Le tarificateur considère alors différents aspects du dossier des personnes comme les maladies graves, la tension artérielle, le tour de taille, la consommation de drogue, le dossier de conduite automobile, les voyages à l’étranger, la pratique de sports dangereux, le dossier judiciaire et la situation financière, pour ne nommer que quelques exemples. À l’occasion, le tarificateur peut aussi demander de l’information supplémentaire au client (comme un rapport médical), envoyer une infirmière rencontrer la personne (pour effectuer un prélèvement de sang ou d’urine) ou demander conseil à un médecin.
Une fois ceci effectué, il procède à l’analyse de toutes les données disponibles pour déterminer si la compagnie d’assurances accepte ou refuse d’assurer la personne. Si la compagnie accepte, le tarif peut être majoré en raison de certaines conditions médicales ou certaines habitudes de vie pouvant avoir un effet sur l’espérance de vie de l’individu. Certains dossiers sont analysés en quelques minutes alors que d’autres prennent plusieurs heures. Dans certains cas complexes, comme l’évaluation d’une police d’assurance très élevée, le tarificateur vient à la rescousse des compagnies d’assurances en scrutant tous les antécédents médicaux des clients.
Le tarificateur joue un rôle de soutien auprès de sa compagnie par ses décisions quotidiennes qui se doivent d’être justes, rapides et sûres. Il doit faire preuve d’équité et d’impartialité parce que ses décisions affectent à la fois l’employeur, l’agent et l’assuré. De plus, il doit être dynamique et rester ouvert à toutes les connaissances qui se rattachent de près ou de loin à ses fonctions.
Plusieurs tarificateurs ont des formations dans le domaine des sciences de la santé, notamment en soins infirmiers, mais il ne s’agit pas d’un critère obligatoire. Il est cependant important que les tarificateurs puissent comprendre le jargon contenu dans les dossiers médicaux. À cet effet, les candidats qui ont un intérêt marqué pour la santé, comme les infirmières qui désirent changer de carrière, sont fortement avantagés. Cela dit, les compagnies offrent souvent une formation à l’interne pour les nouveaux tarificateurs et il faut souvent un ou deux ans pour que la société puisse former adéquatement le nouveau tarificateur.
Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’une profession qui s’apprend sur les bancs de l’école mais plutôt sur le tas. Les recrues apprennent souvent les rouages du métier sous la supervision d’un tarificateur plus expérimenté. Cela dit, de solides connaissances de base dans le domaine des assurances devraient grandement aider les candidats qui souhaitent orienter leur carrière dans cette direction.
Le programme d’Assurances de dommages des particuliers du Collège CDI, qui mène à l’obtention d’une AEC (attestation d’études collégiales), propose des cours portant notamment sur la bureautique, l’histoire de l’assurance, les notions de droit en assurance, les propositions de règlements, l’analyse de risques, l’évaluation des besoins des clients, la négociation, le calcul des primes et la tarification. Pour plus de renseignements sur les différents programmes de formation en administration offerts par le Collège CDI, remplissez le formulaire situé à la droite de l’écran.