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18 décembre 2012 | Québec
De toutes les provinces canadiennes, le Québec est celle qui dépense le plus en matière d’éducation préscolaire. En effet, une étude de la Banque TD publiée le 27 novembre 2012 révèle que le Québec a consacré 4,67 % de son budget à l’éducation préscolaire en 2011-2012 alors que la moyenne des autres provinces et territoires se situait à 1,53 %.Or, selon cette même étude, il semblerait que les programmes d’éducation préscolaire de qualité présentent des avantages non seulement pour les enfants mais également pour les parents et pour l’économie en général. En fait, les avantages de l’éducation préscolaire l’emporteraient largement sur les coûts qui y sont associés.
Cela fait déjà 15 ans que le Québec a instauré un réseau de places en service de garde à contribution réduite (les places en garderie à 7$ pour les enfants de 0 à 12 ans). Ce réseau coûte relativement cher au gouvernement car c’est une somme de 2 milliards qui y est consacrée annuellement. Cela peut sembler exorbitant. Cependant, l’étude de la Banque TD souligne que l’éducation dès le plus jeune âge a des effets bénéfiques sur les enfants et permet, en même temps, aux parents d’augmenter le revenu familial. De plus, dans une perspective à plus long terme, le fait d’investir dans l’éducation préscolaire peut aider le pays à résoudre ses principaux problèmes économiques et sociaux et contribuer à réduire la pauvreté, à combler la pénurie de main d’œuvre, à améliorer la productivité et l’innovation, et à satisfaire plusieurs autres priorités nationales.
Même si les individus apprennent à toutes les étapes de la vie, c’est dans la petite enfance que l’apprentissage est le plus important puisqu’il semblerait possible de modifier les capacités de base de l’enfant à un très jeune âge pour lui permettre de développer davantage son potentiel. Comme le cerveau est plus réceptif aux stimuli avant l’âge de six ans, il est plus difficile d’améliorer les capacités d’apprentissage de l’enfant plus tard dans la vie. À cet égard, les études démontrent que l’enfant qui a reçu une éducation de qualité dans les premières années de sa vie a en général un meilleur développement cognitif et linguistique, de meilleures notions de calcul, et possède plus souvent les compétences essentielles qui lui permettront de mieux réussir dans la vie.
D’autre part, l’accès à des services de garde abordables peut procurer des avantages aux familles car il permet aux pères ou aux mères de réintégrer le marché du travail plus tôt après l’avoir abandonné pour se consacrer à l’enfant. Pour les familles à faible revenu, entre autres, le fait de pouvoir travailler lorsque les enfants sont jeunes peut faire une différence considérable et les aider à se hisser au-dessus du seuil de la pauvreté. Or, les avantages découlant d’une augmentation du revenu familial sont nombreux et profitent à l’enfant car celui-ci a accès à une meilleure qualité de vie (santé et nutrition) et peut davantage participer à des activités parascolaires que les parents n’auraient pas les moyens de payer autrement.
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