Pénurie de main-d’œuvre à prévoir dans le secteur du tourisme à compter de 2013

7 novembre 2012 | Québec

Le message du Conseil canadien des ressources humaines en tourisme (CCRHT) ne peut être plus clair : le secteur du tourisme du Canada sera aux prises avec une grave pénurie de main-d’œuvre de 2012 à 2030. Si les effets de la récession de 2008-2009 ont été négatifs, la récession a permis aux entreprises touristiques de profiter d’un répit temporaire au niveau des pénuries de main-d’œuvre. Cependant les pénuries de main-d’œuvre commencent déjà à refaire surface dans les régions où la reprise économique a été plus forte et elles se manifesteront à l’échelle nationale d’ici 2013, pour s’intensifier au fil du temps.

Si on considère que le tourisme représente une partie importante de l’économie du Canada et que le secteur touristique emploie 10% de tous les travailleurs au pays, on ne peut que se réjouir de cette nouvelle. Les prévisions suggèrent d’ailleurs que la croissance de l’offre de main-d’œuvre dans le secteur touristique sera beaucoup plus lente que celle de la demande. Par conséquent, si vous avez un intérêt marqué pour le secteur touristique, la décision d’orienter ou de réorienter votre carrière dans cette direction pourrait s’avérer fort stratégique.

À ce propos, le CCRHT va plus loin : l’offre dans le secteur du tourisme pourrait être inférieure à la demande dans une mesure d’environ 228 000 emplois d’ici 2030, laissant 10,7 % de la demande potentielle de main-d’œuvre non comblée. L’explication est simple : la reprise économique entraîne une hausse de la demande pour les biens et services touristiques. Si la récente récession a entraîné un changement considérable dans la conjoncture du marché du travail et que cette situation a occasionné un surplus de main-d’œuvre dans de nombreux segments du secteur touristique au cours des cinq dernières années, la tendance sera totalement inversée dans les années à venir et l’écart entre l’offre de main-d’œuvre et la demande de main-d’œuvre ne cessera de se creuser jusqu’en 2030.

De plus, il est important d’ajouter que les pénuries de main-d’œuvre qui sont prévues vont toucher la plupart des sous-secteurs du tourisme. Cela dit, l’industrie de la restauration devrait afficher les plus fortes augmentations tant au niveau de la demande de main-d’œuvre que de l’offre de main-d’œuvre. Quant au sous-secteur des loisirs et du divertissement, il devrait subir la pénurie la plus aiguë en termes de pourcentage de la demande de main-d’œuvre totale. Des pénuries sont également anticipées pour les sous-secteurs du transport et de l’hébergement. Le sous-secteur des services de voyages est le seul, en fait, pour lequel on ne prévoit aucune pénurie de main-d’œuvre au cours des 20 prochaines années.

Par ailleurs, les pénuries qui sont prévues toucheront toutes les provinces canadiennes et la plupart des fonctions. Les cinq professions qui connaîtront les plus fortes pénuries de main-d’œuvre potentielles sont les suivantes : les postes de cuisinier et d’aide-cuisinier, de préposé au comptoir, de préposé au service des mets et boissons, de préposé au bar, d’animateur et de responsable de programmes de sports et loisirs.

Les candidats qui possèdent une solide formation en tourisme sont ceux qui profiteront le plus de cette situation et ils pourront plus facilement décrocher l’emploi dont ils rêvent. Le Collège CDI propose d’ailleurs plusieurs programmes de formation axés sur le tourisme.

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