30 novembre 2012 | Manitoba
Le 1er décembre marque la Journée mondiale de la lutte contre le sida. Il s’agit d’une journée internationale consacrée à la sensibilisation de la pandémie du sida qui a été établie par l’Organisation mondiale de la santé en 1988. Même s’il y a présentement 34 millions de personnes atteintes dans le monde, de nombreux progrès ont été effectués dans le domaine de la lutte contre le VIH/sida depuis 25 ans et il semblerait que tous les efforts effectués, de part et d’autre, commencent à porter fruit.Ainsi, le rapport de l’ONUSIDA publié le 20 novembre 2012 indique que le nombre de nouvelles infections à VIH a été réduit de façon spectaculaire dans les pays qui affichent les taux de prévalence les plus élevés. En fait, le nombre de nouvelles infections a été réduit de plus de 50 % dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire. De plus, le rapport souligne que le nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral a augmenté de 63 % sur les 24 derniers mois, que les décès liés au sida ont diminué de plus de 25 % dans le monde entre 2005 et 2011 et que le nombre de nouvelles contaminations a chuté de 22 % depuis 2001.
D'autre part, dans un document déposé le 28 novembre 2012, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton écrit qu’elle vise une génération sans sida à l’aube de 2015, notamment grâce aux antiviraux qui ont nettement réduit le taux de transmission du virus des mères enceintes à leurs enfants et aux avancées majeures qui ont été menées dans les traitements et les préventions.
Au Canada, malgré le fait que l’épidémie perdure et qu’elle progresse dans la plus grande partie du pays, le Dr Julio Montaner du B.C. Centre for Excellence in HIV/AIDS fait preuve d’optimisme et entrevoit le début de la fin du sida et espère, tout comme Hillary Clinton, que la prochaine génération sera exempte du sida. L’optimisme du Dr Montaner s’appuie sur les résultats d’une recherche effectuée en Colombie-Britannique qui démontre que le fait d’offrir un traitement gratuit pour le VIH et le sida réduit grandement le nombre de nouvelles infections.
La Colombie-Britannique, qui est la seule province canadienne à offrir un accès universel à un traitement contre le VIH, est également la seule province qui a vu le nombre de nouvelles infections diminuer (alors que le nombre de nouveaux cas est relativement stable dans les autres provinces). Selon le Dr Montaner, ceci s’explique par le fait que les médicaments antirétroviraux réduisent grandement le risque de transmettre le VIH lors de relations sexuelles, en partageant des seringues, et même entre une femme enceinte et son fœtus. Plus concrètement, les résultats de la recherche effectuée en Colombie-Britannique démontrent que pour chaque augmentation de 10 % du nombre de patients souffrant du VIH et recevant le traitement, le nombre de nouvelles infections chutait de 8 %. Il est donc d’avis que l’accès universel au traitement à l’ensemble du pays empêcherait certaines nouvelles infections et permettrait d’économiser de l’argent.
Si les questions touchant le VIH/sida vous intéressent et que vous désirez vous spécialiser dans le domaine des soins de santé, le Collège CDI propose plusieurs formations répondant à vous besoins. La plupart des instructeurs sont d’ailleurs des professionnels actifs dans le domaine. Pour plus d’information au sujet des programmes de formation en soins de santé offerts par le Collège CDI, remplissez le formulaire situé à la droite de l’écran.