4 décembre 2012 | Colombie-Britannique
C’est du moins ce qui ressort d’un rapport publié par la Société royale du Canada le 15 novembre 2012. Ce rapport analyse, en fait, le rôle des expériences défavorables durant les premières années de vie et les conséquences de celles-ci à l’âge adulte.Le rapport qui se veut comme la synthèse de nombreuses études et des connaissances actuelles à ce chapitre présente un état des lieux, et permet d’établir des liens statistiques entre certains comportements malsains présents chez l’adulte et des expériences négatives (comme la violence et la négligence) vécues durant l’enfance (0-6 ans). Le cerveau d’un enfant qui est maltraité pourrait, par exemple, subir des modifications lorsqu’il est confronté au stress et ces modifications pourraient avoir un effet dévastateur et causer divers problèmes pouvant se manifester plus tard.
Parmi ces problèmes, on note entre autres, des problèmes émotionnels, interpersonnels ou comportementaux, des difficultés à gérer le stress, des problèmes de santé mentale, de la délinquance, de la criminalité et même des problèmes de santé physique (comme l’obésité, par exemple).
Bon nombre de recherches sur ce sujet ont débuté il y a de nombreuses années déjà et les chercheurs de la Société Royale ont pu tirer leurs conclusions en analysant les résultats d’études longitudinales s’échelonnant sur 30, 35 ou même 40 ans. Ce ne sont pas nécessairement tous les enfants qui ont subi des traumatismes dans leur bas âge qui développeront des difficultés ultérieures car plusieurs s’en sortent tout à fait indemnes. Cependant, selon le rapport, un enfant qui a été maltraité a beaucoup plus de chances de faire face aux problèmes mentionnés ci-haut qu’un autre. En d’autres termes, l’environnement aurait un effet important sur le développement de l’enfant de telle sorte que les mauvais traitements, le manque de soins ou de stimulations et la pauvreté constitueraient d’importants facteurs de risque pouvant conduire à des problèmes affectant l’individu toute sa vie durant.
Ainsi, les mécanismes d’adversité vécus par l’humain à l’aube de sa vie auraient une telle influence que certains individus deviennent dépendants aux drogues, développent des maladies cardio-vasculaires ou font preuve de lacunes parentales qu’ils transmettent à leur tour. Ceci corrobore la théorie voulant que la santé mentale, le fonctionnement et le bien-être des personnes soient le résultat d’une interaction complexe entre les facteurs biologiques, sociaux et environnementaux.
Une partie du rapport de la Société royale du Canada porte sur les interventions pouvant aider les enfants à risque à passer le cap fatidique de la petite enfance. À ce propos, les meilleurs programmes d’intervention seraient ceux qui mettent l’accent sur la période de la petite enfance de façon intensive, notamment à travers la mise en place de garderies ou de programmes bien ciblés.
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